Le réveil se fait tout en douceur, le quartier dort... Nous préparons notre sac à dos et nous voilà partis en passant par la médina juste au-dessus de nous, nous voilà en pleine nature en moins de 5 minutes. Le temps est couvert, c'est agréable, il ne fait pas trop chaud. Peu de maisons sur le chemin, des habitations abandonnées à peine commencées, certaines occupées mais pas finies. Les gens sont très différents des citadins. Un homme conduit sa mule avec des briques pour construire une maison plus bas, des femmes en costume traditionnel et mocassins reviennent de la forêt et portent une grosse quantité de bois sur leurs épaules. Beaucoup de bergers conduisent leur troupeau de vaches, chèvres ou moutons. Les enfants nous accueillent par des Hola, Hello... On est abordé plusieurs fois par des hommes qui veulent nous montrer leur maison où ils cultivent du haschich. La ville et la vallée du Rif est connue pour cette culture et c'est la période de récolte... En pleine montagne, on tombe sur l'indication « café » avec une flèche, pas de chance à l'aller, il est fermé. On pique nique devant un panorama magnifique : on est à la lisière d'une forêt de pins et on a vue sur la vallée, Chefchaouen et les 2 mosquées qu'on a vues sur le chemin en pleine montagne. Il y a beaucoup d’oliviers, des femmes âgées sont montées dans l'arbre ce matin à côté du camion pour faire tomber les olives grâce à un bâton. On voit aussi beaucoup d'arums sauvages fleuris, un lantana, des chênes lièges, des figuiers et des cactus. Le chemin du retour comporte une portion assez périlleuse, la terre est nue et glissante et la pente très escarpée, je ne suis pas du tout rassurée mais ça passe ! On retombe au retour sur le café qui ouvre. C'est toujours le problème, le patron parle espagnol mais pas français et les restes de mon espagnol doivent être au fin fond de mes chaussures, je comprends mais pour répondre c'est une autre histoire ! On comprend que le café existe depuis 1 an ½ et fonctionne la journée grâce aux touristes qui randonnent et le soir les village des alentours viennent après leur journée de travail. Il nous dit qu'il n'y a plus d'eau, les 2 cascades sont asséchées, beaucoup d'arbres sont morts, il faut tirer des tuyaux pour alimenter les cultures, ils espèrent la pluie. Il nous dit de revenir manger un tajine. Cette petite pause au « café panorama » nous permet d'avoir un regain d'énergie pour finir la rando (5h de marche) et arriver en milieu d'aprem dans une medina très animée (touristes et locaux). Le long du oued qui serpente dans cette partie de la medina, on repère un lavoir pour faire la lessive et un café avec Wifi. Le café diffuse Ushuaïa sur la Nouvelle_Zélande ! On prend un thé et on en profite pour vérifier les mails et mettre quelques infos sur le blog. Tout en entendant les appels des muezzins, quelques courses pour le tajine du soir et on ramasse une fleur blanche en trompette tombée d'un arbre proche du camion. Je ne sais pas comment s'appelle cet arbre que j'ai déjà vu ailleurs, les fleurs sont grandes, pendantes et très odorantes.