La nuit est paisible mais le réveil matinal, beaucoup de bus, de voitures se garent mais surtout le chien de garde les signale bruyamment à chaque fois... On décide d'aller visiter l'école d'artisanat où les garçons apprennent la sculpture sur plâtre, le travail du bronze et la fabrication des zelliges. S'ils réussissent ils peuvent ouvrir leur propre atelier. On ne sait pas si l'école est toujours dans ce bâtiment, une femme nous dit juste que le samedi et le dimanche ça doit être fermé, elle croit que la structure accueille des étudiants (le guide qu'on a date de 10 ans mais indiquait cette adresse et l'ouverture le samedi... tant pis). On s'installe à une terrasse de café pour observer les voitures et les gens qui passent ou entrent dans la medina par la porte qui nous fait face. Il y a tous les styles, pour les femmes aussi, certaines ont des vêtements moulants, les cheveux décolorés même si la plupart sont voilées. On me regarde (je suis la seule femme à une terrasse de café) mais c'est furtif. On rentre au garage et on aperçoit en face la montagne où s'étend la ville, c'est vraiment très beau à tel point qu'on oublie la traditionnelle photo du lieu où l'on passe la nuit... On reprend la route pour Chefchaouen, les paysages sont magnifiques, on pique_nique devant un panorama à couper le souffle et un montagnard descend pour nous proposer du haschich. Les paysans retournent la terre avec un petit tracteur ou deux chevaux tirant une charrue et aussitôt de petis échassiers blanc viennent se poser sur les sillons. On arrive à Chaouen, une ville bleutée, accrochée à la montagne. On suit la direction du parking indiqué par le guide et Mapsme mais il est couvert et le camion ne passe pas mais un homme lance son armée de gamins pour nous guider vers une place face à la nature. L'endroit est magique, calme, au pied de la medina et face à la montagne ! Beaucoup de chats, deux chiens et biensûr quelques habitants qui passent en nous saluant parfois. On part se balader dans la medina, tout d'abord peu fréquentée avec quelques échoppes où les vendeurs nous laissent flâner à notre guise... On cherche des douches publiques mais malheureusement c'est fermé pour travaux, on demandera à un hôtel... A mesure qu'on progresse dans la medina, la foule devient plus dense et surtout les touristes se multiplient... Nous fendons un groupe d'asiatiques tels qu'on se les imagine (photographiant tout et se mettant en scène au milieu de la rue, des jeunes anglais, des familles espagnoles, françaises... Un habitant nous a dit que la plupart des Marocains parlent français mais surtout espagnol et un peu anglais... Nous trouvons des épices pour le tajine mais la quête des babouches en forme de bottines avec rabat commandés par Julien, un ami de Johan, est très difficile, un marchand nous dit qu'il voit de qui on parle et nous envoie Mohamed qui travaille avec lui nous guider et on arrive au magasin berbère où Johan et Alex ont fait leur emplettes 10 ans plus tôt. On nous accueille en nous montrant un grand métier à tisser pour les couvertures en laine, on voit aussi des tissus de cactus, on nous montre des antiquités mais il n'y a pas d'articles en cuir... On demande encore à deux autres vendeurs de babouches mais elles restent introuvables... On voit aussi beaucoup de magasin de canettes avec du fil. On se pose prendre le traditionnel thé à la menthe et déguster une pâtisserie et là, on voit passer deux hommes tenant un gros bâton et une ribambelle d'enfants, ça sent la bagarre et ça refroidit... On prend la résolution de se concentrer sur la première partie de la médina (située vers le camion), la plus éloignée de la ville nouvelle et donc la moins touristique et fréquentée. Merci Clément pour l'application Mapsme, le smartphone nous est d'un grand secours pour noter notre position et retrouver notre chemin dans la medina labyrinthique ! La nuit est tombée, nous faisons un détour par le marché pour acheter de quoi faire le tajine. Nous rentrons fourbus au camion d'avoir tant marché mais très heureux et charmés par cette ville. Quelques dizaines de mètres plus loin, résonne la fête d'un mariage.