Nuit calme mais réveil sous la pluie ! Elle nous a rattrappés, il n'avait pas encore plu dans ce coin... Ici on dit « 9 mois d'hiver, 3 mois d'enfer ! ». On part en direction du parc naturel d'Ifrane et on oublie la photo traditionnelle de l'endroit où on faisait dodo... En s'approchant du lieu où on voulait garer le camion, on croise une meute de chiens sur la route qui ne bouge pas, nous laissant juste le passage... surtout ne pas oublier les bâtons quand on va marcher ! Les sentiers sons sensés être balisés mais on ne voit que quelques rappels, la carte et le panneau du parc sont effacés, la maison à l'abandon... heureusement une dizaine de marchands montrent que c'est ici. On part alors que la pluie s'est arrêtée mais elle reprendra par intermittence, on s'équipe des ponchos de pluie. Le paysage est magnifique : successivement forestier (pins, cèdres, chênes verts...) rocailleux, raviné... Quelquefois des touches jaunes d'un arbre illumine la forêt. On croise 4-5 troupeaux de moutons et chèvres avec leurs bergers. 2 chiens se rapprochent et grognent mais ils obéissent aux bergers et repartent non sans nous avoir intimidés. A peine le temps de souffler, on voit devant nous apparaître 4 chiens en ligne qui nous bloquent le passage et s'approchent... comme dit Johan « de jour, ils sont craintifs contrairement à la nuit », on va compter là-dessus, effectivement, on ramasse des cailloux et ça suffit à les éloigner mais on n'est pas fier... On arrive au « cèdre du Gaudrou », imposant. Et là, un spectacle assez triste : des magots attendant les cacahuètes, quelques stands et des chevaux décorés pour que les touristes posent au pied du cèdre. Le ciel bas, le grésil, les collines boisées et le seul bruit du vent glacial, on reprend vite la route pour ne pas finir congelés... On croise 3 personnes juste avant notre arrivée sans sac ni bâton, un peu risqué... Malgré la couverture nuageuse, Mapsme fonctionnait et nous a aidé à suivre le chemin car parfois ce n'est pas évident de le voir. A un moment, plus de chemin mais un immense ravin à la place à cause d'un effondrement, on contourne en hors piste et on retrouve une déviation qui le rejoint. On retrouve le camion après 4h de marche et on reprend la route sous la pluie, la visibilité est parfois nulle. Des policiers placés stratégiquement, 2 panneaux de limitations assez proches 80 puis 60km/h : résultat le camion est flashé à 71km/h grâce à des « jumelles données par Sarkozy », « c'est bon sport ! », on repart allégé de 150 Dh. On arrive à Meknès et on se gare juste à côté de la place principale de la médina. On assiste à un concert (nakkous = castagnettes métalliques, percussions, chnats, sorte de banjo...), il y a beaucoup de spectateurs. On fait un tour au marché couvert aux plafonds peints très beaux, on trouve de tout. Un couple achète 2 poulets vivants à un marchand, un autres va les tuer et un 3e les passe dans une machine à retirer les plumes.